radars mobiles

Privatisation des radars mobiles : la Normandie inaugure les premiers tests

L’utilisation des radars mobiles pour traquer les automobilistes qui enfreignent les limites de vitesse ne sera plus dévolue aux policiers ou aux gendarmes dès le mois de septembre prochain. En effet, les voitures banalisées de la police embarquant des radars seront désormais confiées au secteur privé. Avant d’être généralisée sur tout le territoire, la privatisation des radars mobile a commencé à être expérimentée depuis le 24 février en Normandie. Cette mesure vise non seulement à optimiser l’utilisation des 383 voitures banalisées disponibles, mais aussi, d’affecter les éléments des forces de l’ordre à d’autres missions de sécurité.

Optimiser les ressources humaineset matérielles de la police

Alors qu’il faut actuellement deux agents de police pour chaque voiture banalisée en circulation, un seul employé d’une société de sécurité privée sera nécessaire avec les nouveaux radars mobiles. En effet, le radar fonctionne automatiquement et l’employé aura ainsi uniquement pour mission de conduire la voiture.

Cette mesure aura également pour impact de diminuer significativement les dépenses de l’État pour la Sécurité Routière qui s’élèvent aujourd’hui à 3,4 milliards d’euros.La privatisation des radars mobiles doit permettre de faire rouler les voitures banalisées 8 h par jour contre seulement 1 h en moyenne actuellement. Il ne faut pas oublier que le plan Vigipirate demande une plus grande mobilisation des forces de l’ordre pour prévenir les risques d’attentat.

Vers l’augmentation des PV ?

Faire appel à une société de sécurité privée pour la gestion des radars mobiles ne fait pas que des heureux. L’association « 40 millions d’automobilistes » s’est ainsi opposée à cette mesure, dénonçant le risque d’une course à la rentabilité des entreprises privées et l’explosion des verbalisations. Il ne faut pas oublier que les profits obtenus grâce aux amendes sont particulièrement intéressants, estimés à plus de 2 milliards d’euros par an, d’autant plus qu’il est prévu d’augmenter le nombre de voitures banalisées mises en circulation à environ 450 véhicules. L’association annonce d’ailleurs des chiffres qui tournent autour des 12 millions de PV par an. Autre son de cloche du côté de la Sécurité Routière qui table sur 6 millions de PV tout au plus et qui assure également que la rémunération des entreprises privées ne dépendra pas du nombre de PV dressés.