Les personnes qui souhaitent démarrer leur activité se trouvent souvent confrontées à un choix difficile quant au choix du statut de leur entreprise. Parmi les différentes options, se trouvent les sociétés commerciales. Les sociétés à responsabilité limitée, sociétés par actions simplifiée, sociétés anonymes, sociétés en nom commercial et sociétés en commandite simple en font partie. La principale difficulté réside dans l’option entre être auto entrepreneur ou sasu qui est laissée à la discrétion de l’intéressé pour son activité commerciale.
Autoentrepreneur ou sasu… la question divise. En effet, les deux statuts s’avèrent très pratiques pour quiconque souhaite lancer son activité, tout comme celui d’entrepreneur individuel. Cependant, de nombreuses différences les distinguent et il convient d’en tenir compte. Pour vous aider dans votre choix, il peut être nécessaire de prendre contact avec une agence juridique qui tiendra compte des spécificités de votre activité pour vous aiguiller.
Auto entrepreneur ou sasu… Une question de statut juridique
La principale différence entre les deux régimes réside dans la création d’une personne morale abritant la structure juridique. Si l’auto entrepreneur gère lui-même son activité, et possède un compte bancaire professionnel à son nom, tel n’est pas le cas de la sasu.
La sasu est une société personne morale qui est créée par un associé unique après une déclaration au Greffe du Tribunal de commerce et publication d’un avis dans un journal d annonces légales après immatriculation de la société au Registre du commerce. La sasu est donc une personne morale unipersonnelle, indépendante de l’entrepreneur responsable de la gestion d entreprise. Les règles relatives au droit des sociétés issues du Code de commerce seront donc applicables à la sasu, contrairement à l’auto entrepreneur.
La déduction des charges professionnelles, principale différence entre auto entrepreneur et sasu
La principale opposition entre les deux structures sociales réside dans la prise en compte des charges professionnelles naissant de l’activité. Si de telles charges sont prises en considération dans une sasu et viennent diminuer le chiffre d’affaire du même montant, i.e. le bénéfice imposable de la société, tel n’est pas le cas de l’auto entrepreneur. Le statut fiscal et social de la sasu peut donc s’avérer avantageux concernant l’impôt sur les sociétés et les charges sociales.
Au niveau du régime fiscal, l’auto entrepreneur déclare son bénéfice sans tenir compte des charges de son activité, et sans bénéficier d’abattement. Il verra donc son assiette d’imposition augmenter en comparaison avec celle issue d’un statut de sasu. L’auto entreprise est donc préférable pour une personne qui n’a quasiment aucune charge dans le cadre de son activité, alors que la sasu sera conseillée pour les activités faisant naître de lourdes charges.
Auto entrepreneur ou sasu : un choix difficile
Les deux types de société possèdent de nombreux avantages et inconvénients. Au niveau du statut de l entreprise, l’auto entreprenariat peut être préférable en ce qu’il suffit d’une simple déclaration au Centre de formalités des entreprises (Cfe) ou à la Chambre des métiers pour commencer à exercer l’activité, alors qu’il faudra effectuer une création de société pour la sasu et une immatriculation au rcs.
Devenir auto entrepreneur demande de l’organisation. Le gérant qui souhaite mettre en place un projet d entreprise en Freelance pourra, après avoir réalisé une étude de marché, opter pour le statut d auto entrepreneur pour créer une entreprise. Il conservera ainsi le bénéfice des allocations chômage et pourra bénéficier d’un statut social avantageux pour sa jeune entreprise.
Dès lors que le bilan prévisionnel de l’autoentreprise laisse apparaître d’importantes charges ou frais professionnels qu’il convient de déduire, ou l’augmentation du chiffre d’affaire, il pourra être utile de créer une société sasu et de procéder à son immatriculation au registre du commerce ou au répertoire des métiers. Créer son entreprise individuelle permettra de séparer le compte courant de l’associé unique qui désire entreprendre.